La Méditerranée a été le berceau de nombreuses villes.
L’urbanisation, qui conduit tôt ou tard à l’urbanité, à la citadinité,
à l’émergence de villes dominantes, y est très
ancienne et a marqué profondément ses rivages.
Comment peut-on parler de «métropoles méditerranéennes
», puisque cette appellation suppose un pouvoir
exercé par des villes tant sur le plan spatial qu’économique
et culturel ? Les grandes cités que chacun connaît et
repère sur le pourtour du bassin Méditerranéen sont-elles
les points de départ de cet écartèlement ? Ne sont-elles
plus que des relais de la mondialisation, incapables
d’impulser un développement proprement méditerranéen,
de diffuser des modèles culturels encore autonomes, de
fonctionner en réseau les unes par rapport aux autres ?
C’est à ces questions que ce livre tente de répondre, sans
vouloir à tout prix retrouver l’urbs homogène et civilisatrice,
sans nier les fractures que les villes reflètent tout particulièrement,
sans gommer la diversité et la complexité de
ces «villes-mères»